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Le brûlage des déchets verts à l'air libre, une pratique polluante, toxique et interdite.
Le brûlage à l'air libre ou à l'aide d'incitateurs individuels des déchets végétaux ménagers est strictement interdit. Des solutions alternatives existent pour les transformer en ressources et ne pas impacter l'environnement et la santé. Brûler vos déchets verts vous expose à une contravention de 450 €.
Une interdiction permanente et généralisée
- Le brûlage peut engendrer, des risques d’incendies, des troubles du voisinage et une dégradation de la qualité de l’air car émetteur de nombreux polluants*. En outre, la toxicité des substances émises peut être accrue quand sont associés d’autres déchets comme des plastiques ou des bois traités. (*particules, hydrocarbures aromatiques polycycliques, composés organiques volatils, oxydes d’azote, monoxyde de carbone et dans une moindre mesure dioxines et furanes).
L’entretien du jardin pour un particulier génère des déchets verts que l’on estime en moyenne en France à 160 kg par personne et par an. Pour s’en débarrasser, 9 % des foyers les brûlent, ce qui représente près d’un million de tonnes de déchets verts brûlés à l’air libre. Cette combustion, peu performante, pollue d’autant plus quand les végétaux sont humides. Source : ADEME
- Les dépôts sauvages de déchets verts sont interdits partout, y compris sur les chemins, en lisière de forêt ou au bord des rivières.
- Dans le Puy-de-Dôme, l’arrêté préfectoral du 2 juillet 2012 précise l’interdiction permanente du brûlage à l’air libre ou à l’aide d’incinérateurs individuels des déchets végétaux et non végétaux des particuliers. Brûler vos déchets verts vous expose à une contravention de 450 €.
Des solutions alternatives
- Déchèterie : les déchets verts sont valorisés en broyat ou compost, en vue d’un retour à la terre.
- Compostage domestique : tontes de pelouse et feuillages peuvent être mélangés avec vos restes de repas et épluchures de légumes pour se transformer en amendement de qualité pour vos plantes. L’herbe est compatible avec le compost mais dans une certaine proportion uniquement, afin d'assurer l'efficacité du procédé et ainsi éviter les déconvenues. Un compostage efficace = biodéchets + broyat + bons gestes.
La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire du 10 février 2020 (Article L. 541-21-1 du code de l’environnement) a avancé la date de la généralisation du tri à la source des biodéchets. " Au plus tard le 31 décembre 2023, cette obligation s'applique à tous les producteurs ou détenteurs de biodéchets, y compris aux collectivités territoriales dans le cadre du service public de gestion des déchets et aux établissements privés et publics qui génèrent des biodéchets ".
- Broyage et paillage : petits et gros branchages broyés constituent un excellent paillis pour le jardin, le potager et les composteurs. Le paillage, qui consiste à répandre une herbe dans le but de favoriser le développement d’une plante précise, conserve l’humidité des sols et évite la pousse des mauvaises herbes.
Un fort impact local aux conséquences multiples
- Augmentation des risques d’incendie,
- Salissures et dégradations des milieux naturels, des cultures et des bâtiments,
- Destruction de ressources (déchets verts) pour lesquelles il existe des solutions alternatives de valorisation (dépôt en déchèterie, plateformes de broyage et de compostage, composteurs, etc.),
- Impact sur la santé des personnes à l’origine du feu et de la population environnante. Les effets sur la santé peuvent être immédiats ou à long terme (affectations respiratoires, maladies cardiovasculaires, cancers, etc.),
- Conflits de voisinage.
Sans la pollution de l'air**
- 48 000 décès évités chaque année, dont 4 400 décès en Auvergne-Rhône-Alpes
- 9 mois d’espérance de vie gagnée en moyenne, pour les moins de 30 ans
**Source : Agence Santé Publique France